mardi 24 juin 2014

Photos et couleurs à La Gacilly

Dimanche, nous sommes allés, comme tous les ans, voir la grande expo plein air de photos de La Gacilly (Yves Rocher's land). Sur les 20 galeries, je retiens celles-ci :

Steve McCurry. Bon, ok, quand on connaît quelques photographes (François a largement contribué à ma culture générale de ce côté), on pourrait dire que ce n'est pas très original. Mais qu'est-ce-que c'est beau !!
Pendant l'été, j'emmènerai les jeunes (du boulot) à La Gacilly. De ce point-de-vue, cette expo tout public est super : les jeunes feront la connaissance de grands noms de la photo.





Nick Brandt. On a beaucoup ri en entendant deux personnes d'affilée lire la pancarte est dire "Nike Brandt", mélange de marque de sport et de chanteur à minettes des années 70. Ce photographe anglais prend des photos très saisissantes de la faune africaine, sans tomber dans l'image strictement animalière. Le rendu est incroyable et le lieu d'expo, le labyrinthe végétal, est très bien choisi pour sa verdure et ses jeux de lumière sur les clichés.







Edouard Boubat. Du beau noir et blanc. C'est une de ses photos qui sert d'illustration à l'affiche au festival cette année.





Floriane de Lassée. How much can you carry ? Une série de photos de personnes qui porte des choses sur leurs têtes. Un fait qui m'avait fortement impressionnée quand j'étais au Mozambique !



Les restitutions des ateliers photos organisés dans des collèges du Morbihan. Le thème commun est les arbres et les idées ont été très originales : l'arbre dans la ville, l'univers des forêts et des contes, création d'un arbre à base de photos de parties de multiples autres arbres... Tous les ans, on aime bien cette partie de l'exposition où les jeunes et leurs intervenants font vraiment preuve de créativité.



Sinon, la partie sur l'Amérique a moins retenu notre attention. Et ce qui nous a déplu, c'est que le Chasseur d'Images hors série spécial festival, jusque là offert, ne l'est plus. Ou du moins, il faut obligatoirement acheter le guide de visite (1€) pour l'avoir...

La Gacilly, c'est aussi une cité qui regorge d'artisans d'art. Dimanche, nous sommes allés à l'atelier "Terres de Gaude", où Marc Baslé est créateur de couleurs. Beau métier, n'est-ce-pas ? J'avais eu l'occasion de le rencontrer dans le cadre du boulot, où il a animé des ateliers de teinture végétale. Les couleurs et pigments n'ont pour lui aucun secret. Il crée des pastels, aquarelles et autres produits pour les beaux arts. Tout est artisanal (vous l'aurez compris), mais pour les amateurs, sachez une chose : il est beaucoup moins cher que les grandes marques (qui se font une énooooorme marge).
Et puis, une visite dans l'atelier vaut le détour, il est très beau (et le sera encore plus très bientôt, selon les propos de Marc Baslé).










Je me suis offert 24 demi-godets d'aquarelles extra-fines ("broyées manuellement à la molette sur une plaque de marbre comme le faisait les anciens maîtres. [...] composées de pigments naturels, de gomme arabique et de miel pour des couleurs authentiques et 100% naturelles")  : la série "terre" et la série de coloris plus classiques. J'ai acheté le tout sans boîte, car selon Marc Baslé, on peut très bien procéder avec de la récup : une vieille boîte à cigares métallique fait très bien l'affaire. Ok, je chinerais (ah la laaaa la corvée !)... Mais en fait non. Rentrée à la maison, je me suis souvenue de ce plumier du collège qui s'avère PAR-FAIT pour cet usage. Je vous montre.







Ma petite boîte renferme des merveilles tellement belles que je n'ose pas y toucher. Faut dire que je n'ai fait qu'une fois de l'aquarelle, à l'époque des cours de dessins à Poitiers et que j'ai tout à apprendre. Je rêve de splendides carnets de voyage... Mais pour ça, il va falloir que je sois patiente !
Du coup, je vous laisse, je vais de ce pas à Rennes me procurer du papier adéquat !
Merveilleuse semaine à tous.


jeudi 19 juin 2014

Chenille blanche au nœud papillon (DIY tricotin)

C'est de saison, on en voit un peu partout et moi qui adore ces insectes en constante mutation me fais un plaisir de votre présenter ma petite chenille blanche. Elle est réalisée au tricotin 16 aiguilles, chiné dernièrement. Il s'agit d'un jouet et je pense que ça doit se trouver facilement sur les vide-greniers et autre bon coin ;-)
Ce petit DIY peut être sympa à réaliser avec les enfants !




Il n'y aura pas de photo montrant toutes les étapes, car je n'en ai pas fait (bonne raison, hein ?) Mais je peux tenter de vous expliquer comment j'ai fait !
Pour cette petite peluche maison, il vous faudra :
- un tricotin ;
- de la laine blanche pas trop épaisse ;
- une aiguille à laine ;
- du rembourrage ;
- deux boutons (ou yeux mobiles) ;
- un nœud papillon (ou un ruban).

1. Passer l'extrémité de la pelote dans le guide-fil (la boucle métallique) et faire un premier tour de tricotin en passant le fil dans une aiguille sur deux. Dès le deuxième tour, laisser passer le fil dans chaque aiguille.


2. Faire un tube d'une vingtaine de cm de longueur.


3. Couper le fil d'une longueur de 30 cm environ et faites un dernier tour de tricotin, mais à chaque fois, il faut passer le fil dans la maille qui vient d'être faite et la détacher du tricotin. Une fois les 16 maille faites, tirer l'extrémité et fermer le tube. A l'aide de l'aiguille à laine, renforcer l'extrémité du tube et rentrer le fil.

4. Rembourrer le tube et renfermer la seconde extrémité.

5. Former les différentes "boules" (pas toujours régulières chez moi à cause du rembourrage !) en faisant à distance régulière un double nœud (au moins !) avec un morceau de laine blanche autour du tube rembourré.

6. Les "antennes" (je sais chez les vraies chenilles, elles se font plus discrètes, mais... c'est pas une vraie !): Former une tresse de laine blanche +/- 8cm et la coudre sur une des extrémités qui sera donc... ? La tête (vous êtes trop forts !).

7. Les pattes : passer 3 brins de laine de 15-20cm dans une maille sur le côté d'une boule, faire une tresse de 2,5cm + noeuds, couper ce qu'il reste de laine. Répéter 5 fois.

8. Coller deux boutons sur la tête en guise d'yeux. faire des petits points noirs, pour le regard (les fameux yeux-revolvers des chenilles !!).

9. Fixer un petit nœud pap' tout près (nœud de petite culotte !) ou le faire avec un ruban.

10. Et voilà !




Je conseille de faire cette chenille blanche ou bien beige, car en rembourrant les mailles s'écartent un peu si bien que l'on aperçoit de temps à autre le rembourrage... souvent dans les tons clairs... Pas sûre que cela serait joli si la chenille était rouge !
Bonne fin de semaine !

mercredi 11 juin 2014

Retours d'Etonnants Voyageurs

Retour sur ce rendez-vous annuel depuis trois ans : le festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo. Pour nous, il s'est terminé très tard hier soir. A l'heure où l'ombre a laissé la place à une forêt de songes. La rencontre avec d'étonnants personnages et la soirée entre amis m'ont épuisée. A 2 heures cette nuit, je n'ai pas tardé à m'endormir et à faire de beaux rêves. Pour être tout à fait honnête, je ne m'en rappelle pas. Mais au petit matin, dans notre résidence secondaire roulante orange, je me suis réveillée avec le sourire. J'aime à croire que la nuit m'a emmenée loin, sur la route des tziganes en exil, dans des recoins peuplés de minuscules êtres difformes ou de grands barbus fantaisistes, voire dans une fac en grève hissant les banderoles de la résistance. Mon goût du voyage existe bien, depuis longtemps maintenant, mais le festival a continué de propulser cette flamme à des altitudes inégalées. Il en a fait autant avec une multitude de visiteurs. C'est ce qui explique sans doute les températures malouines du week-end !

J'ai pris peu de photos. Quelques unes à la plage, quelques autres sur le port, trois ou quatre du festival. Mais je vais vous livrer ce que j'ai (de bon).







J'ai acheté deux livres au salon : Attendre ensemble de Gérard Monnier, aux éditions Créaphis, dont j'apprécie tout particulièrement une partie de la ligne éditoriale, très "sociale" ou "sociologique", c'est selon. Tout comme notre venue au festival, notre passage sur leur stand est devenue rituelle. L'année dernière, j'en étais repartie avec deux livres de photos : un de logements photographiés sans leurs occupants (et force est de constater qu'on les visualise parfaitement malgré tout), un sur les vide-greniers. Ce nouveau livre d'images de gens qui attendent, prises à travers le monde, stimulent une nouvelle fois l'imagination, on ne peut s'empêcher de se mettre à la place de ces personnes, dans une situation que l'on ne connaît que trop bien. 


D'ailleurs, pour la dédicace du second livre acheté, Inventaire mondiale des Lutins, nous avons patienté près d'une heure. Mais quelle heure ! Merci à François d'avoir immortalisé cet échange de regards avec Pierre Dubois, l'Elficologue. J'ai découvert cet ambassadeur de la Féerie ce week-end seulement, d'abord dans une conférence intitulée "Dans la forêt des contes", puis en séance de dédicace. Quel personnage incroyable, quel humour décapant ! Dans ces conditions l'attente relève du plaisir. Des histoires, des blagues (graveleuses), parfois dans l'accent de chez moi (Pierre Dubois habite dans le Nord)...


Un troisième livre est sur la liste de courses (j'attends de recevoir mes chèques livres), c'est Ederlezi de Velibor Colic. Cet auteur, réfugié politique bosniaque, habite depuis quelques années en Bretagne. François avait eu l'occasion de le photographier pour un magazine breton il y a quelque temps déjà. Nous l'avons entendu au cours d'une conférence autour de la littérature du monde en langue française. Concernant son nouveau roman, il annonce que chaque fin de chapitre est marqué par un rendez-vous dans un nouveau monde. Et l'histoire se termine là où la mienne a démarré, à Calais. A la fin de la rencontre, ponctuée d'histoires de chocs culturels hilarantes et d'anecdotes de guerre bouleversantes, le retour sur les pavés de Saint-Malo intramuros est limite perturbant. Les touristes, les glaces et les vitrines de boîtes de galettes de la mère Poulard paraissent presque de mauvais goût. Je fais part de ce sentiment à François qui me rappelle la promesse de Velibor Colic : "fin de chapitre, rendez-vous dans un nouveau monde". Il me faut ce livre !


Enfin, nous avons aussi assisté à une projection de l'excellent film de Cédric Klapisch, La jeunesse a-t-elle une histoire ? Thème qui bien sûr m'a de suite interpelée (pour ceux qui me découvrent, je suis animatrice jeunesse), autant finalement que la moyenne d'âge du public du festival... Où les jeunes ne sont pas suffisamment représentés à mon goût, même s'ils étaient plus nombreux cette année d'après l'équipe d'organisation (phénomène qui s'expliquerait par le déroulement de l'événement en juin, donc après les examens).

Sur ce, bonne semaine... Nous, on file dans les Pyrénées !
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